@Lieu Secret 7 rue Francis de Pressensé, Paris 14
Avec le soutien d'Axa, RATP et Bureau Badass Billets en vente sur Digitick => 16,80€ pour la journée de vendredi 12 octobre 2018 à partir de 18h => 20,90€ pour la journée de samedi 13 octobre à partir de 11h => 52€ le pass pour les 2 jours pour celles et ceux qui veulent soutenir notre association (avec en cadeau un tote bag et deux bières!).
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Le corps des femmes se doit d'être parfait, jeune, lisse, blanc, sexué, désirable.
Ras le-bol des injonctions véhiculées en grande partie par la publicité : le collectif féministe 52 lance sa campagne 52 à la plage le 16 juillet, sous forme d’affichage sauvage, placardé dans le métro parisien en sensibilisant la RATP qui, comme les voyageuses et les voyageurs, doit subir à longueur d’années des images placardées sur les quais qui dégradent le rôle des femmes dans la société. Dès l’arrivée de l’été, la pression concernant le physique des femmes atteint des sommets. D’où l’initiative du collectif 52 d’afficher six corps de femmes non retouchés. Des corps de tous âges, couleurs et corpulences. Des femmes qui osent se montrer telles qu’elles sont réellement : belles et bien dans leur peau pour redonner à tout.e.s les voyageuses et voyageurs une note juste et optimiste de la femme. Une campagne métropolitaine, joyeuse et positive pour lutter contre le sexisme dans les rames de nos trains. Dans toute notre diversité, nous sommes 52% de la population française et nous sommes la force économique du pays. Alors pourquoi nous réduire à l’image uniformisée d’une jeune créature désirable qui n’a d’autres objectifs que de consommer pour mieux séduire et de séduire pour mieux consommer? Cette campagne d’affichage est notre réponse joyeuse à ce triste constat. Nous appelons à une prise de conscience générale : nous représentons 52% de la population française, nous sommes la majorité, nous décidons, nous agissons ! Une petite fille jouant aux voitures. Un petit garçon contant des histoires à sa poupée. Et si à Noël, on offrait aux enfants le pouvoir de choisir ? Juste avant les fêtes, 52 met les pieds dans les cadeaux avec une nouvelle campagne d’affichage. Le 12 décembre, le collectif féministe re-tapisse les murs de 1.500 affiches à Paris, Lyon et Marseille! L’objectif : prouver que les paquets planqués sous le sapin n’ont pas de sexe ! 89% des jouets pour filles sont roses. En cette période de fin d’année, les clichés, ces vilaines images poussiéreuses qui différencient sociétalement les hommes des femmes, s’emparent massivement des rayons des magasins. Aujourd’hui, 89% des jouets pour les filles sont roses (Institution of Engineering and Technology). La division genrée des rôles dans la société ne s’arrête pas aux couleurs des jouets. Ceux-ci sont souvent conçus à travers des images archaïques, des représentations limitatives et old-school. Dinette, princesse et kit de la ménagère pour les filles. Camions, soldats et super-héros pour les garçons. Les jeux scientifiques, technologiques et mathématiques sont trois fois plus susceptibles d’être commercialisés en ciblant les garçons (Sénat). Prime de Noël : les jouets pour les “filles” coûtent 55% plus chers que ceux des “garçons” (New York Consumer Affairs,2015) ! Notre société progresse sur les rapports hommes/femmes et la répartition des tâches, alors pourquoi les images envoyées par les jouets sont elles encore si stéréotypées ? Les petites filles ont-elle envie de faire le ménage et la cuisine en rose ? Les garçons ont-ils envie de conduire en bleu ? Les grandes distributions doivent cesser de vendre des jouets en fonction des sexes. Soyez puissants, choisissez ! ![]() Alors que la campagne électorale bat son plein et après une première campagne virale, le collectif 52 va plus loin et s’affiche dans la rue dans les endroits les plus stratégiques. L’objectif de cette nouvelle action : porter encore plus fortement son message aux candidats en impliquant chacune et chacun d’entre nous. LES FEMMES REPRÉSENTENT 52% DE LA POPULATION FRANCAISE ET 53% DES VOTANTS, NOS DROITS SONT PLUS QUE JAMAIS UN SUJET DE PREMIER PLAN. Nous sommes la majorité et nous sommes puissantes. Nous demandons donc aux candidats de se positionner clairement sur l’égalité femme/homme et d’agir concrètement pour l’émancipation des femmes. Pour leur donner des idées, 52 revisite leurs affiches en mettant pour une fois les droits des femmes au centre d’une campagne présidentielle : Parce que seulement 26% de femmes siègent au parlement alors qu’elles représentent la majorité de la population, nous incitons François Fillon à « la volonté de la PARITÉ ». Parce que stopper les inégalités femme/homme c’est obtenir 26 % de croissance à l’échelle mondiale, nous demandons à Benoît Hamon de « faire des FEMMES le cœur de la France ». Parce que les femmes gagnent 12,8% de moins que les hommes à compétences égales et jusqu’à 64% de moins en fin de carrière, nous encourageons Emmanuel Macron à se mettre « en marche vers L’EGALITE DES SALAIRES ». Parce qu’en France une femme sur quatre se confronte au « délit de maternité » au cours de sa carrière professionnelle, nous encourageons Jean-Luc Mélenchon à proposer « LES CONGES PARENTAUX en commun ». Parce que le fait d’être une femme ne fait pas de vous une alliée d’office pour leur émancipation, nous rappelons que NON Marine Le Pen n’est pas « la candidate des femmes » et que son parti se positionne systématiquement contre la progression de leurs droits. Enfin, nous invitons toutes les femmes politiques, journalistes, éditorialistes, expertes, etc.. ; qui bénéficient d’une tribune ou d’une audience particulière, à se saisir de l’espace de débat électoral pour rappeler la réalité de la sous représentation des femmes dans les instances de décision, des inégalités salariales et sur l’invisibilisation de notre puissance économique. Nous votons. Nous décidons. Nous sommes 52. Nous sommes puissantes. ![]() En réponse à la campagne d'affichage sauvage pro-IVG qui s'est étalée cette nuit sur les abribus du 16e arrondissement, 52 à viralisé sa réponse sur les réseaux sociaux : Ne laissons pas les bigots et la droite disposer de notre corps ! Likez, partagez, changez vos photos de profil ... Nous sommes 52% #noussommespuissantes. 52 - LIQUIDONS LES INÉGALITÉS from 52 on Vimeo. 52. UNE 1ère ACTION. UNE CAMPAGNE D’AFFICHAGE.
Le 11 janvier 2017, jour d’ouverture des soldes, le collectif féministe 52 mène sa première campagne d’affichage massif dans trois grandes villes françaises. Reprenant les codes et le langage des soldes, nous invitons toutes les femmes, à liquider, non pas un bac de pulls en viscose, mais les inégalités qui persistent entre hommes et femmes ! Plus de 2.000 affiches ont recouvert les murs de Paris, Lyon et Marseille, mettant en lumière des chiffres et pourcentages effarants. 4 affiches, 4 slogans, 4 motivations . « À SAISIR » 219 PLACES AU PARLEMENT, SEULEMENT 26% DES FEMMES Y SIÈGENT. Les femmes occupent 139 sièges à l’Assemblée nationale (sur 577) et 95 au Sénat (sur 348). Avec 26,2 % des femmes élues à l’Assemblée nationale, la France rétrograde à la 60ème place dans le classement international de la parité établi, en 2016, par l’Union interparlementaire, soit juste derrière l’Irak ... Ce constat soulève la question suivante : comment les lois peuvent être adaptées aux femmes si elles sont élaborées et votées par des hommes ? « FIN DE SÉRIE » EN FIN DE CARRIÈRE LES FEMMES GAGNENT 64% DE MOINS QUE LES HOMMES. Le 7 novembre dernier, la France s'est mobilisée pour dénoncer les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. En moyenne les femmes gagnent 16% de moins que les hommes à poste égal. Mais la réalité est bien pire que cela. A mesure que les carrières progressent, les femmes sont moins souvent promues que les hommes sur les emplois les mieux rémunérés, si bien que l’écart s’envole avec l’âge: il dépasse 60% autour de 50 ans, et atteint 64% à la veille de la retraite. (Source : http://piketty.blog.lemonde.fr/) « OFFRE SPÉCIALE » 26% DE CROISSANCE RIEN QU’EN STOPPANT LES INÉGALITÉS FEMMES/HOMMES. Si les femmes - qui représentent la moitié de la population mondiale en âge de travailler - n'atteignent pas leur plein potentiel économique, l'économie mondiale en souffrira. Dans un scénario de «plein potentiel» dans lequel les femmes jouent un rôle identique sur les marchés du travail à celui des hommes, 28 000 milliards de dollars, soit 26%, pourraient être ajoutés au PIB mondial annuel d'ici à 2025. (Source : Mc Kinsey Global Institute) « JACKPOT » 85% DES DÉPENSES SONT FAITES PAR LES FEMMES ? NOUS SOMMES LA FORCE ÉCONOMIQUE. En 2020, les femmes contrôleront 30.000 milliards de dollars de dépenses dans le monde (étude FONA international). Il est temps que nous prenions enfin conscience de notre force économique et que nous injections ces ressources dans le développement de projets pensés et réalisés par et pour les femmes. Notre dernier slogan le souligne, nous sommes la force économique du pays. Alors pourquoi sommes nous moins bien payées que les hommes ? Pourquoi occupons nous des postes subalternes ? Pourquoi n’avons nous accès à quasiment aucune sphère décisionnelle ? 52 est notre réponse à ce constat. Nous appelons à une prise de conscience politique des femmes : nous représentons 52% de la population française, nous sommes la majorité, nous décidons, nous agissons ! Quelle conception partiale et arriériste notre société dominée par des hommes garde-t-elle du travail en général et de celui des femmes en particulier, dans un monde où l'emploi connaît des transformations majeures ? Le travail repose de moins en moins sur la force physique ou sur le temps de présence effectif au bureau ; les pères célibataires ou homosexuels ont des obligations équivalentes à celles des mères qui travaillent ; des femmes font le choix de ne pas procréer. Alors, Qu'est-ce qui peut encore justifier qu'au XXIe siècle les femmes aient des salaires de 14% inférieurs à ceux des hommes ?
Cette question mérite aujourd'hui non seulement d'être posée, mais, surtout, d'être enfin solutionnée : la newsletter des Glorieuses a proposé une prise de conscience collective autour de l'inégalité des salaires, le 7 novembre à16h34 : à cette minute là, en effet, à salaire égal avec celui des hommes, les femmes cessent d'être rémunérées pour leur travail. Les 38,2 jours ouvrés restants incarnent cette différence de traitement. Pourtant, dans ce monde du travail, les femmes sont loin d'être en reste et nombre d'entre elles sont à l'origine d'inventions majeures qui ont engendré de véritables révolutions : Marie Curie bien sûr pour ses découvertes sur la radioactivité. Mais aussi l'actrice hollywoodienne Hedy Lamarr, qui a déposé un brevet de codage des transmissions encore utile aujourd'hui pour le radio-guidage, les systèmes de positionnement par satellites et la 3G et le Wi-Fi. Grace Hopper, créatrice du premier langage informatique. Alice Guy, première cinéaste qui a inventé en 1902 les "chronoscènes" (ancêtres du vidéo-clip). Lisa Meitner, qui a découvert la fission nucléaire. Henrietta Swan Leavitt qui a trouvé comment mesurer les distances dans l'univers. Dorothy Crowfoot Hodgkin qui a découvert la structure de la pénicilline. Stephanie Kwolek, inventrice du kevlar, un des matériaux les plus utilisés dans le monde. Heather Kane qui a co-découvert l'ADN. Toutes ces femmes et bien d'autres ont été effacées des manuels d'histoire, alors que le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui s'appuie en grande partie sur leurs contributions. L'histoire du monde du travail enregistre des mutations régulières. À chaque fois que l'humanité a connu une évolution significative, elle a inventé de nouvelles façons de collaborer, de nouveaux modèles d'organisation, d'où les femmes ont été exclues ou non, en fonction des besoins du moment. Depuis le début du XXIe siècle, la technologie en général et le Web en particulier bouleversent à nouveau l'organisation du travail et le rôle des femmes. Les emplois requièrent de moins en moins de force physique, on s'éloigne du modèle pyramidal où les ordres tombent d'en haut tandis qu'en bas on exécute et les métiers reposent de moins en moins sur un nombre d'heures pointées à un poste de travail. L'internet a fait tomber les barrières entre la sphère du travail et la sphère privée (Internet permet des pauses loisirs depuis le lieu de travail et inversement, beaucoup de gens restent connectés à leur travail 24/24). La technologie réduit de plus en plus la taille du monde agricole (d'où les femmes étaient globalement exclues par un supposé manque de force physique), et celui du monde industriel (où les femmes étaient sous-payées même lorsqu'elles étaient plus qualifiées que les hommes), pour le monde du service, où l'intelligence est la matière première et où les femmes sont aussi qualifiées que les hommes... mais toujours moins bien payées. Est-ce à dire alors que les employeurs sont restés figés dans une norme rétrograde du travail idéal, qui définit le travailleur engagé comme quelqu'un qui travaille quarante ans d'affilée à plein temps ? Le temps de présence sur le lieu de travail peut-il encore être le référent aujourd'hui et le calcul de la productivité se fait-il encore sur les mêmes bases qu'au XXe siècle, alors que nous assistons à une émergence d'un nouveau modèle organisationnel qui fait tomber les hiérarchies du top management vers la base pour proposer une distribution horizontale de l'intelligence ? Les décideurs auraient-ils besoin d'une mise à jour ? Les entreprises et le monde économique en général se tournent depuis quelques temps vers le premier marché du monde, qui représente 2 fois celui de la Chine et de l'Inde réunies : le marché des femmes. Leurs stratégies sont parties du constat que les femmes réalisaient 70% des dépenses du ménage dans les années 90. Ce taux est maintenant monté à environ 85%. Avec cynisme, on pourrait s'en tenir à des données strictement économiques : en effet cette recherche de croissance si convoitée ne pourrait-elle pas reposer sur ces fameux 14% de salaire manquant aux femmes, lesquels augmenteraient significativement leur pouvoir d'achat ? Ou bien serait-il préférable que les femmes s'organisent entre elles, par dépit, à l'instar des noirs Américains – eux aussi exclus du système - qui dans les années 70 et 80 ont monté des entreprises et des médias qui répondaient à leurs attentes et les valorisaient ? Cette option, grandement simplifiée aujourd'hui grâce au web, ne manquera pas d'attirer de nombreuses femmes, si le monde de l'emploi reste à ce point rétrograde et continue de fonctionner à deux vitesses. Il serait bien sûr préférable que le regard que la société pose sur les femmes s'éloigne, enfin, des stéréotypes... Article paru dans le Huffington Post le 8 Novembre 2016 http://www.huffingtonpost.fr/marion-vernoux/egalite-salaire-hommes-femmes/?utm_hp_ref=fr- |
LE COLLECTIF 52
Écosystème de femmes : Archives
Septembre 2018
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